Ecole classique

Richesse des nation

Adam SMITH

- Main invisible
- Le marche
- La richesse
- Libéralisme

Adam Smith 

Jean-Baptiste Say

David Ricardo

Thomas Malthus

John Stuart Mill

 

 

 

L'école

L’école classique marque l’avènement de l’économie moderne. Le terme a été employé pour la première fois par Karl Marx dans Le Capital, en opposant les économistes classiques aux économistes vulgaires. Pour bien monter sa rupture totale avec les économistes qui l’avaient précédé, Karl Marx dans Le capital a, le premier, qualifié ces auteurs de « classiques ».

La définition de l’Ecole classique est discutée : elle est en général vue comme se situant dans une période de l’histoire économique située entre 1776 (parution de « La Richesse des nations » de Smith) et 1848 (parution des « Principes d’économie politique » de Mill), mais certains économistes définissent le courant classique par son adhésion à des principes théoriques tels que la valeur-travail ou la loi de Say (Deleplace & Lavialle, 2008).

Sinon il est impossible de fixer à cette école de pensée des contours précis, que ce soit en termes de dates, d’auteurs ou de thèses. Les auteurs postérieurs en ont donné des définitions différentes, incluant ou excluant certains auteurs et privilégiant certaines thèses, selon qu’ils souhaitaient présenter leurs propres positions comme en rupture avec les positions présumées « classiques » ou au contraire cohérentes avec elles. Par exemple, Karl Marx définit l’école classique par l’adhésion au concept de la valeur travail. Il en exclut donc Say qu’il critique sévèrement, et Bastiat. En se réclamant de Smith et surtout de Ricardo, Karl Marx est considéré par certains historiens de la pensée économique comme le dernier des classiques.

Les classiques marquent une période d’intense réflexion sur le fonctionnement de l’économie, alors que se développent rapidement la société industrielle et le capitalisme moderne. Les « classiques » essayent de définir des « lois économiques universelles », valables à toutes les époques et partout.

 

Il s’agit plus d’une période d’intense réflexion économique à la recherche de « lois universelles« , que d’une véritable école de pensée.

Les auteurs

Les membres les plus importants sont, en Grande-Bretagne, Adam Smith (1723-1790), David Ricardo (1772-1823), Thomas Malthus (1766-1834), John Stuart Mill (1806 -1873), et en France, Étienne Bonnot de Condillac (1715-1780), Anne Robert Jacques Turgot (1727-1781), Jean-Baptiste Say (1767-1832) et Frédéric Bastiat (1801-1850). 

Théories principales

Richesse et monnaie

Pour les Classiques, contrairement aux mercantilistes, la richesse ne se trouve pas dans l’or. La monnaie n’est pas une finalité en soi mais un moyen pour faciliter les échanges (Deleplace & Lavialle, 2008). Au final, dit Say, « les produits s’échangent contre des produits » et la monnaie n’est qu’un instrument facilitant l’échange des marchandises.

Classes et répartition des richesses

Ricardo voit la société comme formée par trois classes : travailleurs, capitalistes et propriétaires fonciers. Ce qui ce qui les différencie, c’est leur place dans la production et la nature de leur revenu. Ricardo montre que les intérêts des travailleurs et des capitalistes sont contradictoires, car plus les salaires des travailleurs sont hauts, plus les profits des capitalistes sont bas et inversement.

Croissance, épargne et accumulation

Les Classiques s’interrogent aussi sur la croissance : comment la maintenir ? Smith valorise l’épargne que la classe capitaliste réalise avec ses profits. Il considère que c’est de l’épargne que vient l’investissement. Celui-ci servant à maintenir le progrès technique, l’épargne implique donc la croissance.

Ricardo considère pour sa part que la croissance mène à la baisse des profits : à cause des rendements décroissants de l’agriculture, la croissance mène à une diminution des taux de profit, jusqu’à un niveau où l’économie atteint un « état stationnaire » de croissance nulle.

Say dans sa loi des débouchés (ou loi de Say) exclut la possibilité de surproduction générale (le fait que tous les secteurs de l’économie aient produit plus de marchandises qu’ils ne peuvent en écouler). Selon cette loi, « toute offre crée sa propre demande » : l’augmentation globale de l’offre des biens produits mène à la hausse des revenus et donc à une augmentation de la demande générale. En d’autres termes, si un producteur vend une marchandise, l’argent reçu lui permet d’acheter d’autres marchandises, il y a donc création d’une demande d’un montant équivalent. Say suppose que la monnaie est neutre : l’argent gagné par la vente d’un produit sert uniquement à acheter d’autres produits. La loi de Say, appuyée par Ricardo mais réfutée par Malthus, implique que la croissance dépend de l’offre (les producteurs) et non pas de la demande (les consommateurs).

Théorie de la valeur-travail

Un des questionnements majeurs de Classiques concerne le problème de la valeur : comment est déterminée la valeur d’un bien ? Les Classiques anglais ont une théorie objective de la valeur: il y a des facteurs objectifs (en l’occurrence le travail) qui permettent d’évaluer la valeur d’un bien. Smith distingue la valeur d’usage d’une marchandise de sa valeur d ‘échange. Par exemple, l’eau est très utile à la vie (valeur d’usage élevée), mais sa valeur d’échange est très faible. C’est l’inverse pour l’or dont la valeur d’usage est faible mais dont la valeur d’échange est grande. C’est à la valeur d’échange que s’intéresse l’économiste.

Pour Smith comme pour Ricardo, c’est le travail qui est à la base de cette valeur d’échange. S’opposant aux mercantilistes (la valeur se trouve dans l’or) et aux physiocrates (la valeur ne vient que de la terre), Smith voit le travail comme base de la valeur: une marchandise vaut ce qu’elle a coûté en quantité de travail. Pourquoi ? Car ce que tous les biens échangeables ont en commun, c’est d’être obtenus grâce au travail : il est difficile de trouver de l’or, il faut employer beaucoup de travail, sa valeur d’échange est donc élevée, au contraire de l’eau. La théorie de la valeur-travail est à la base de l’analyse de Marx.

Cette théorie de la valeur-travail n’est pas partagée par tous : les Classiques français (Say, Turgot, Condillac) ont une conception subjective de la valeur. La valeur d’un bien est déterminée par son utilité. Cette position sera développée par l’Ecole néoclassique

Libéralisme économique

Pour Smith, la cause de la richesse d’une nation se trouve dans sa capacité à produire où à échanger des biens. Le facteur décisif pour la production est la productivité du travail, qui peut être améliorée avec la spécialisation (ou division) du travail. Smith soutient que chacun doit se consacrer à ce qu’il fait le mieux. En se spécialisant, chacun devient plus productif et peut échanger son surplus, il est donc primordial que l’échange puisse se faire facilement.

La métaphore de la « main invisible » de Smith signifie, selon l’interprétation courante, qu’en laissant les individus agir selon leur intérêt personnel, le bien-être général est assuré. La poursuite de l’intérêt personnel mène à l’échange, celui-ci mène à la spécialisation et donc à la prospérité générale.

Le marché étant un instrument efficace, l’intervention de l’Etat est donc inutile dans l’économie. Il faut donc « laisser-faire » les individus, mais il faut aussi « laisser-passer » les marchandises : c’est le libre échange. Selon ce principe, il ne faut pas restreindre l’entrée de marchandises venant de l’étranger, ni taxer les produits aux douanes. En effet, grâce à la division internationale du travail, le commerce profite à toutes les nations (voir avantage absolu), le libre-échange est donc essentiel pour la prospérité générale.

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