La majorité des importations alimentaires concerne des aliments de base, en particulier des céréales telles que et le blé dur, le blé tendre et le maïs ainsi que des produits laitiers et de la viande, ce qui signifie qu’une grande partie de la consommation interne est désormais fortement tributaire des importations.
En reprenant les données des trois dernières années relatives aux importations de produits alimentaires selon leur type, on remarquera que la dépense totale pour ces produits s’est élevée à 21, 6 milliards de dollars dont 8,3 ont été affectés à l’achat des céréales, farines et semoule.
Viennent ensuite le lait et ses dérivés qui ont englouti durant les trois dernières années 3, 4 milliards de dollars, soit 15,6 % des dépenses réservées aux importations de produits alimentaires. Avec une ration de 115 l/hab/an en 2010, en augmentation de 5 l par rapport à 2009, les ménages algériens se présentent comme les premiers consommateurs maghrébins de ce produit qu’ils importent dans une proportion d’un tiers sous forme de poudre de lait. Notons que sur les 3,3 milliards de litres de lait consommés de nos jours en Algérie, 2,2 milliards de litres sont produits localement.
Classée parmi les dix principaux importateurs au monde de sucre et offrant une ration de 24 kg/hab/an, l’Algérie a dépensé 2,4 milliards dollars de 2009 à 2011, ce qui confère à ce poste le troisième rang en matière d’importations de produits alimentaires. Le poste des légumes secs avec un montant de 0,9 milliard de dollars, le café et le thé (0,8 milliard de dollars) et les viandes (0,5 milliard de dollars).
Le groupe des « biens alimentaires» vient toujours en troisième position dans la structure des importations réalisées durant l’année 2019 avec une part de 19,25 % de la valeur globale. Les importations de ce groupe ont atteint 8,07 milliards USD au cours de l’année 2019, soit une baisse de l’ordre de 5,85 % par rapport à l’année 2018.
En termes de structure dudit groupe, les produits de céréales, laits et produits laitiers, sucres et sucreries et résidus et déchets des industries alimentaires, affichent des parts respectives de 33,52 %, 15,43 %, 9 % et de 6,95 %.
A l’intérieur de ce groupe, les hausses obtenues au cours de l’année 2019 ont concerné principalement, les tabacs et succédanés de tabac fabriqués de l’ordre de 30,82 %, les fruits comestibles, écorces d’agrumes ou de melons avec 71,98 % et les animaux vivants de l’ordre de 67,98 %.
Quant aux baisses, elles ont concerné essentiellement les céréales (11,70 %), laits et produits laitiers (11,08 %), les sucres et sucreries (10,92 %), les résidus et déchets des industries alimentaires (16,58 %) et les légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires avec un taux de 12,06 %.
Ce poste occupe le premier rang des importations de produits alimentaires, la consommation moyenne de céréales – soit 220kg par habitant – étant l’une des plus élevées au monde. Mais alors que les dépenses ont connu une baisse en 2010 par rapport à 2009, elles ont subitement fait un saut en 2011 qui a connu une dépense quasi-équivalente à celle des deux années précédentes réunies. Cette augmentation, qui s’explique par l’indexation des cours des céréales et du pétrole sur le marché international, est à relier aussi aux insurrections populaires qui se sont produites en Tunisie et en Libye et qui ont conduit Alger à se prémunir de toute insurrection frumentaire.
Viennent ensuite le lait et ses dérivés qui ont englouti durant les trois dernières années 3, 4 milliards de dollars, soit 15,6 % des dépenses réservées aux importations de produits alimentaires. Avec une ration de 115 l/hab/an en 2010, en augmentation de 5 l par rapport à 2009, les ménages algériens se présentent comme les premiers consommateurs maghrébins de ce produit qu’ils importent dans une proportion d’un tiers sous forme de poudre de lait. Notons que sur les 3,3 milliards de litres de lait consommés de nos jours en Algérie, 2,2 milliards de litres sont produits localement.