La loi de finances 2021, signé jeudi à Alger par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, introduit une série de mesures législatives et fiscales visant la rationalisation des ressources budgétaires, l’élargissement de l’assiette fiscale, ainsi que l’amélioration du climat d’investissement et l’encouragement des exportations.
Pour vous informer autrement, algeria.business édite les chiffres clés du budget de l’État. En effet, chaque année une « loi de finances » est proposée par le Gouvernement qui prévoit et autorise l’ensemble des ressources et des dépenses du budget de l’État pour l’année civile.
Le budget de l’État correspond à l’ensemble de ses ressources et de ses dépenses. L’essentiel des ressources provient des impôts et des taxes payées par les citoyens et les entreprises, dont la fiscalité patrolière qui constitue la plus grande source des recettes. Les dépenses correspondent à l’argent que l’État utilise pour financer l’action publique : éducation, police, justice, recherche, filet social et investissements publiques.
Les chiffres clés du budget de l’État est une fiche de synthèse des grands indicateurs budgétaires de la loi de finances initiale, et loi de finances complémentaires le cas échéant, tels que votés par le Parlement : montant des recettes, plafonds des autorisations d’emplois par ministère et répartition par nature des charges budgétaires de l’État (dépenses de fonctionnement, dépenses d’investissement) et solde budgétaire sont ainsi détaillés.
Les projections macro-économiques sur l’année 2021 tiennent compte des niveaux de réalisations antérieures, des perspectives des secteurs économiques et des capacités objectives de mise en œuvre des politiques économiques. En outre, elles tiennent compte de l’environnement économique national et international.
Les principales hypothèses retenues pour les prévisions sont :
La loi de finances 2021, prévoit 5 327,9 Mds de DA [37,47 Mds US$] de recette totale :
– La fiscalité pétrolière budgétisée s’élève à 1 919 Mds de DA [13,49 Mds US$] – (contre 1 540 Mds DA [12,83 Mds US$] en 2020, +24,1%).
– Les recettes fiscales vont connaitre une baisse 11,5 %, passant à 3 408,9 Mds de DA [23,97 Mds US$] (contre 3 856,5 Mds de DA en 2020).
Les recette pétrolière sont estimé à 23,21 MDS $US sur la base d’un baril à 45 US$ en moyenne pour l’année
La Loi Organique sur la Loi de Finance (LOLF), dans l’article 3 incite l’Etat à privilégier la couverture de ses dépenses de fonctionnement par des ressources ordinaires. Le taux de couverture est fixé par la loi de finances.
Recettes ordinaires : 3 408 900 000 000
Dépenses de fonctionnement : 5 341 5 00 000
Ratio : 3 408 900 000 000/ 5 341 500 000 = 64%
Pour 2021 les dépenses budgétaires se situent à 8 113,3 Mds de DA [57,05 Mds US$] (contre 7 372,7 Mds de DA en 2020 LFC [ 58,60 Mds US$] en baisse de 2,71%).
– Les dépenses de fonctionnement s’établissent à 5.314,5 Mds de DA [37,37 Mds US$] (+ 5,1% par rapport à 2020).
– Les dépenses d’équipement vont connaitre une hausse de 6,8% pour se situer à 2.798,5. [16,68 Mds US$]
Les dépenses de fonctionnement assurent la couverture des charges ordinaires nécessaires au fonctionnement des services publics dont les crédits sont inscrits au budget général du l’État. Ça comprends notamment : les rémunérations d’activité ; les pensions et allocations ; les charges sociales ; le martériel et fonctionnement des services ; les travaux d’entretien des immeubles ; les interventions publiques, les actions éducatives, culturelles, économiques,..etc.
Il s’agit des subventions pour soutenir les prix versés à l’OAIC pour le différentiel du prix à l’importation et à la production local. Aussi à l’ONIL pour le différentiel du prix à l’importation et à la production local. Sont comprises dans le budget de l’agriculture (80%).
Sous forme d’aides aux étudiants (Centres des Œuvres Universitaires, part relative aux bourses, à la restauration et au transport), les bourses aux élèves (cantines scolaires),
Sous différentes formes, les formules évoluent : les logements sociaux, l’auto-construction, les logements sociaux participatifs. Elles incluent aussi les exonérations de l’impôt direct dans le cadre de la réalisation de logements, y compris les logements sociaux.
Les dépenses d’équipement sont constituées d’opérations d’investissements et d’opérations en capital. L’inscription de ces opérations doit être prévue par la loi de finances sous forme d’autorisation de programme (AP) et le financement sous forme de crédit de paiement (CP).
La balance des paiements est un état qui retrace l’ensemble des échanges de biens, services et de capitaux pendant une période donnée entre les agents économiques résidents d’un pays et le reste du monde. Ses différents postes, notamment le compte courant, sont scrutés par le gouvernement et la banque centrale pour piloter la politique économique. Le compte courant retrace la somme des échanges internationaux de biens (balance commerciale) et de services (balance des services). |
Les recettes des exportations d’hydrocarbures pour l’année 2021 devraient augmenter par rapport aux clôtures 2020 et s’établiraient à hauteur de 23,21 Mrds $US, suite à la progression des quantités prévues à exporter (en vertu de l’accord pétrolier G-20/OPEP de mars 2020, l’Algérie voit donc son niveau d’exportation de brut remonter de 407,000 barils/jour à 455,000 barils/jour (pour la période janvier 2021-avril 2022); Ainsi qu’un effet prix puisque les prix du baril de pétrole ont connu une certaine amélioration ces derniers mois pour se situer à environ 45 dollars
Les importations de marchandises devraient baisser 28,21 Mds $US
Déficit commercial de -3,6 Mds $US
Le déficit du compte courant devra enregistrer une baisse de -10,6% par rapport au Produit intérieur brut (PIB) à la clôture 2020 puis à -2,7% en 2021.
Le solde budgétaire c’est la différence entre les recettes et les dépenses budgétaires prévisionnelles. Si le solde est négatif, on parle de déficit. |
Les réserves de change enregistreraient une contraction continue pour s’établir à 47 MDS/USD en 2021, avant une reprise progressive lors des deux années suivantes. Soit près de 16,2 mois d’importations de marchandises et de services hors facteurs de production.
Le flux d’épargne publique (recettes totales moins dépenses de fonctionnement) est de 1 395,0 milliards de dinars contre 1425 milliards de dinars en 2017, soit une épargne de 22,0 %, plus proche de celle de 2014 (21,7 %) que de celle de 2016 (10,3 %).
Recettes totale : 6 289 723 000 Dépenses de fonctionnement : 4 893 439 095 Epargne totale : 6 289 723 000 – 4 893 439 095 = 1 396 283 905 |
Ce montant d’épargne publique peut financer les dépenses d’investissement de l’Etat à hauteur de 47,66 % contre 54,2 % en 2017, dégageant ainsi un besoin de financement au titre du solde budgétaire de 1 230 milliards de dinars. Cependant, au titre du solde global du Trésor, le besoin de financement est de 1 533,4 milliards de dollars. Le gouvernement n’a pas annoncé comment il va faire pour le financer.
Le déficit du Trésor public se situera à 17,6 % du Produit intérieur brut (PIB).