Selon l’exposé du PLF 2021 présenté au nom du ministre des Finances Aymen Benabderrahmane, par la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, la croissance économique de l’Algérie connaitra un redressement de 3,98% en 2021, après un recul de 4,6 %, suivant les estimations de clôture de l’exercice 2020.
Pour la période 2021-2023, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait s’établir à 4,0 %, lit-on dans l’exposé du ministre des finances.
Concernant la croissance hors hydrocarbures, elle devrait atteindre 2,4 % en 2021, 3,37 % en 2022 et 3,81 % en 2023.
Le secteur des hydrocarbures demeurera relativement équilibré en matière de croissance globale, le niveau de la croissance du volume de sa valeur ajoutée s’élèverait à 7,24 % entre 2021-2023.
Pour l’inflation, le PLF 2021 prévoit « une légère accélération » en 2021 pour atteindre 4,5 %, en raison de la baisse de la consommation et des revenus des ménages et des sociétés, suite à l’exécution des instruments de la politique monétaire.
Le taux d’inflation atteindra 4,05 % en 2022 et 4,72 % en 2023, selon les chiffres du ministre des Finances.
Selon l’encadrement économique global auquel s’est référé le PLF, le prix référentiel du baril de pétrole devrait se stabiliser autour de 40 USD pour la période 2021-2023 avec la stabilité des cours du marché mais avec un écart de cinq (+5) dollars/baril par rapport au prix du baril devant s’établir à 45 dollars durant la même période.
Les recettes pétrolières devront atteindre, durant la période 2021-2023, 23,21 Mds USD en 2021, 28,68 Mds USD en 2022 et 26,45 Mds USD en 2023, sur la base de 45Usd/baril en tant que prix du marché pour un baril de pétrole brut Sahara Blend durant la période de projection.
Le PLF 2021 prévoit, par ailleurs, un recul des cours de change du Dinars algérien (DA) contre le dollar américain (USD), où la moyenne annuelle devra atteindre 142,20 Da/USD en 2021, 149,31 DA/USD en 2022 et 156,78 Da/USD en 2023.
Par conséquent, l’encadrement économique global du PLF 2021 exige l’enregistrement d’un léger recul de la valeur de la monnaie nationale contre l’USD d’un taux de près de 5% annuellement.
Le projet prévoir une baisse des réserves de change à moins de 47 MDS/USD en 2021, avant une reprise progressive lors des deux années suivantes. Soit près de 16,2 mois d’importations de marchandises et de services hors facteurs de production.
Cette situation interviendra suite à l’amélioration prévue dans le déficit de la balance des paiements qui devrait atteindre -3,6 MDS en 2021.
Néanmoins, le niveau des réserves de change connaîtra une hausse progressive en 2022 (47,53 MDS/USD) et en 2023 (50,02 MDS/USD) grâce à l’excédent prévu pour ces deux années, ajoute le ministre des Finances.
Concernant l’importation des marchandises, une baisse devrait être enregistrée d’un taux de 14,4% de la valeur courante en 2021 par rapport à la clôture 2020, pour atteindre 28,21 MDS/USD.
Les importations devront atteindre 27,39 Mds/USD en 2022 puis 27,01 Mds/USD en 2023 et ce dans le cadre de la rationalisation continue des importations et leur remplacement progressif par le produit local.
Selon le PLF 2021, les comptes extérieurs de l’Etat devront atteindre un solde global négatif de -3,60 Mds USD, soit une amélioration ressentie par rapport à 2019 (-16,93 Mds/USD) et à 2020 (-12,3 Mds/USD par rapport à la clôture 2020).
Le déficit budgétaire du compte courant devra enregistrer une baisse de -10,6% par rapport au Produit intérieur brut (PIB) à la clôture 2020 puis à -2,7% en 2021. Le déficit connaîtra un taux de -0,6% de PIB durant la période 2021-2023.