Politiques de la demande

Adam SMITH

- Main invisible
- Le marche
- La richesse
- Libéralisme

Adam Smith 

Jean-Baptiste Say

David Ricardo

Thomas Malthus

John Stuart Mill

 

 

 

La théorie

Cette pratique se base sur le principe que la consommation conditionne la production. Elle est d’inspiration keynésienne, du nom de l’économiste britannique John Maynard Keynes dont les travaux ont été utilisés après la Seconde guerre mondiale, notamment dans la mise en place de l’Etat providence.

La politique de la demande soutient la consommation pour relancer la création de biens et services :

  • Augmentation des investissements publics (politique de grands travaux, soutien à l’innovation…)
  • Mesures visant à soutenir le pouvoir d’achat des ménages (augmentation du Smic, baisse de l’impôt sur le revenu, valorisation des aides sociales…)

Keynes privilégie la demande au détriment de l’offre ; si l’État relance la demande (par la consommation ou l’investissement) cela poussera les entreprises à répondre à cette demande en augmentant la production. Ce faisant, elles investiront, créeront des emplois et cela favorisera la croissance. Cela peut se réaliser grâce à la politique budgétaire et à la politique monétaire.

Les critiques libérales

a. Une politique inefficace
Pour les libéraux, l’État ne peut pas être plus efficace que le marché dans l’allocation des ressources. En intervenant, l’État ne fait que tromper les agents économiques.

• L’État, en augmentant les revenus des agents, crée aussi de l’inflation. Ainsi, le revenu réel des agents n’augmente pas, leur pouvoir d’achat reste le même. S’ils consomment plus, ce n’est que provisoire car ils sont trompés par l’inflation. De ce fait, l’État est obligé de prolonger ses dépenses budgétaires s’il veut que les agents continuent d’augmenter leur consommation. Cela va avoir pour effet d’endetter l’État sans effet significatif sur la croissance à long terme. En effet, à la fin des 30 glorieuses, l’endettement des agents économiques et de l’État est très fort et l’inflation atteint des taux record.

• L’État, en augmentant ses dépenses, s’endette et doit donc avoir recours à des crédits. De ce fait, il accapare une partie des ressources monétaires disponibles sur le marché. La monnaie étant plus rare, son prix (le taux d’intérêt) augmente. Cette hausse des taux d’intérêt dissuade l’investissement des entreprises privées. L’investissement public remplace donc progressivement l’investissement privé (il y a effet d’éviction). L’État doit donc intervenir d’autant plus, aggravant le phénomène ; on entre alors dans un cercle vicieux.
 
b. Une politique dangereuse
Outre la montée de l’inflation et de l’endettement constatée à la fin des années 1970, l’intervention de l’État peut avoir d’autres effets néfastes. L’État perturbe le fonctionnement du marché en imposant des règles qui ne permettent pas son équilibre naturel. Par exemple, en imposant un salaire minimum ou de fortes cotisations sociales aux entreprises, l’État renchérit le coût du travail et crée du chômage, les entreprises préférant substituer du capital au travail ou délocaliser leur production.

De plus, en favorisant la consommation au détriment de l’épargne, le système keynésien prive la sphère économique de financement pour les projets d’investissement dans une économie de marchés financiers.

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